Destinée

Il sentait l'eau submerger ses pieds comme il marchait contre les vagues le long de la plage. Par miracle, son père l'avait laissé venir étudier ici, sachant son grand talent pour la chanson mais aussi celui pour en écrire les paroles. Les italiens, ils s'y connaissent pour jouer avec les mots même si la plupart des gens disent que leur plus grande qualité réside dans le charme, les belles paroles en sont la raison de son succès.

5 ans s'étaient écoulées depuis son arrivée en terres américaines et il gardait en lui tout ses souvenirs de sa merveilleuse Toscane... Une faille à son âme de filou : la nostalgie de son enfance envolée.

Ses yeux perçant aussi noirs que le jaie, scrutaient l'horizon, dont le soleil s'y plongeait, annonçant la nuit, si proche maintenant. Le ciel était enveloppé de teintes variant du rose au orangé. Cela ajoutait en son coeur un peu de baume dans cette vie si compliquée qu'était la sienne.

Au loin, on le distinguait par sa peau bazanée , son short bleu océan et son débardeur blanc immaculé. Ses songes s'envolèrent pour laisser place à l'écoute des vagues sombrant sur le sable fin de Coney Island. Un vendeur de hot dogs n'était qu'à quelques pas et l'odeur titilla les narines de l'italien. ' Les meilleurs Hot Dogs de New York!' prônait la pancarte.

* Va raconter ça à d'autres...Tout le monde sait qu'ils sont chez Nathan's...* pensa-t-il en laissant tomber l'idée d'en acheter un, voyant qu'il ne faisait même pas griller son pain et les saucisses avaient l'air passablement dégoûtantes. Il ne ferait pas long feu ou alors il devrait suivre des cours de cuisine ou bien encore, se lancer dans la nourriture pour chien!

Cette journée-là, elle était belle. Le ciel des jours se couchaient dans son spectacle sans fin, puisque la suite le rendait de plus magique. Un sort plus puissant, que tous les vers de cette terre, où règne les lois cruelles de l'univers. Niana restait assise sur la plage, ses genoux repliés contre elle, ses bras porteurs et veilleurs de sa propre emprise. Susurrant la moindre de ses pensées sombres au vent, ses doigts fins aux longs ongles noirs laissèrent couler le sable chaud au sol, lui procurant le douce sensation d'une caresse. Un touche rugueux, qui donnait l'impression de partir cent pieds sous terre pour tout oublier. S'endormir et ne plus jamais se réveiller dans cette vie tissée de souffrance et naquise de la plus féroce des déchéances.

Elle se moquait de voir le vendeur ou qui que ce soit, tant que son champ de vision demurait libre pour que ses yeux puissent s'envoler vers les confins du couchant. Ce zénith la charmant, Enrike passa devant elle, se mouvant dans le disque d'or du soleil. Tout de même éloignée de tout être vivant, un soupir frnachit ses douces lèvres en coeur.

Des médaillons tintèrent inocemment, scintillèrent d'une lueur exquise de l'or réflété sur sa peau d'un hâle argenté, jouant à imiter les perles des coquillages d'un nacre envié. Des boucles noires et soyeuses cascadaient jsuqu'à ses reins, des mèches mariées d'un bronze lumineux, du rose tendre de sa bouche et marié de la nuit profonde avec le jour azuré. La belle tourna son regard vers l'imprévu de la scène, le suivit un moment, s'émut de sa peur, mais ne trembla pas et reposa l'attraction sur l'astre lumineux, annonçant son départ pour charmer sa belle, la lune. Les traits sculptés du vent, lui-même encerclaient un ovale visualisé de la pureté, son corps se galbant de fermeté, des formes débordantes de générosité, certes une taille pour la moindre, des plus fines qui soit.

Malgré sa peur éternelle de l'eau sombre, la belle portait un bikini noir, noué de divers lacets fins. Le haut parcourant ses bras, son ventre plat et son dos, l'illusion de la toile s'y démarquait vraisemblablement. Croisés incessamment, un sac repsoait près d'elle, un foulard doré noué à sa taille, frôlant les paillettes d'une main presque timide, tintant accidentellement les médaillons. Son regard illuminé d'un mauve d'opale s'illustrait tel la plus belle des oeuvres aux courageux affrontant ce regard. Des pupilles blanches tournaient en spirales au milieu d'une réalité féerique. L'azur se perdait dans un océan agité par des étoiles filantes mixant l'or et l'argent de multiple scintillements, la voie lactée perdait contre ce simple reflet. Paufiné des voiles vermeille en son sein, les amandes cernées de noir composaient la note finale de ce chant infernale de beauté. Enfin, cette journée-là, elle était belle.

Un seul bref regard vers la jeune beauté avait suffit à embraser son coeur , dont les battements palpitaient à une vitesse effrainée. Il faillit dailleurs se retrouver face contre sable en butant sur une roche mais se rattrapa avec la classe dont possédaient les italiens. C'est peu de temps après ce moment poignant XD que le vendeur de hot dogs choisit de demander à la jeune femme , dont la couleur de la peau invitait aux caresses, si elle désirait un hot dog.

Une simple question aurait suffit et il serait partit s'il avait été un tantinet intelligent, quoi que le mieux aurait été de ne pas aller la voir mais il la harcela jusqu'à ce qu'il croyait qu'elle dise oui et lui achète une de ses fichu cochonneries.

N'en revenant pas de la sottise de cet homme qui était sérieusement dénué de cerveau, ne serait-ce même que la grosseur d'un pois chiche, Enrike figea un instant, puis s'avança vers eux et empoigna le col de chemise de l'homme.

- Né voyez vous pas qué la dame n'en a rienne à foutre dé vos immondices dé souposés hot dogs? siffla-t-il dans un accent plus que délicieux mais ô combien tranchant.

Le vendeur s'indigna et tira sur son col pour que l'italien s'en départisse mais n'eu pour maigre effet de faire raidir la poigne d'Enrike sur ce dernier. Toutefois, il finit par le lâcher et joua de la ruse.

- Vous voyez les demoisselles la-bas? Yé crois qu'elles vous apellent... Elles sont à votré stand et la plous monoumentale a l'air d'awoir oune faim déméssourée...

Perplexe, le vendeur regarda vers son stand et, constatant la véracité des dires de l'italien, partit vers son gagne-pain en saluant les trois moyennement jeunes femmes qui s'y collaient pour quémander une pitence.

Se penchant légèrement vers la belle, aussi magnifique que la plus délicate des fleurs, sans toutefois entrer dans son espace vital, il lui offrit son sourire le plus doux.

- Yespères qué vous passerez la plous belle des soirées mademoisselle.

Et il tourna les talons, mais pas avant d'avoir prit soin de glisser subrepticement son regard dans le sien, remarquant des éclats d'or dans ceux-ci, créant une agréable suprise chez-lui.

Percevant du coin de l'oeil le jeune homme manqué de tomber, le cynisme d'un sourire parcourut lentement ses lèvres, jusqu'à L'arrivée indésirable du vendeur achalant. Restant aussi froide qu,un bloc de glace devant ses propositions houleuses sur cette viande d'une odeur hideuse, la belle regarda silencieusement l'italien d'apparence et particulièrement d'accent(XD) de détourner l'attraction de cet homme vers son stand accaparé de trois jeunes clientes potentielles. Niana ne dit toujours rien en regardant Enrike de ses yeux mauves étinceles d'étoiles. Il approcha légèrement vers elle avec sesbelles paroles, elle ne recula pas, stoique. La féerie rencontrant un noir dur, l'innocence, la tendresse se charmaient en un seul regard, devenant désir et séduction, certes prohibés d'affection.

-Je ne savais pas ma laideur enrichie d'une vieillesse prématurée pour être ainsi vouvoyer. De plus, je sais me défendre seule!

Soudainement, elle dégagea ses pieds délicats du sable chaud pour se redresser. Pourquoi n'était-elle pas plus grande? Dépasser tout ces vaniteux lui plairait porutant bien! La belle laissa reposer ce foular doré au sol, qui eut pour effet de dévoiler des hanches exquisement ambrées. Sa bouche rose ne faisant qu'un pacte de solitude éternellement, elle lui barra le chemin en s'imposant, les lacets sur sa peau, semblant trancher ce rêve vivant. La jeune Gamma posa directement ses yeux dans les siens, n'avait-elle pas peur de jouer? L'entrave de la peur étant la curiosité, sa chevelure renvoyait un azur séduisant se rosant de l'été.

Ils étaient moqueurs en ce moment, car ils devinrent entièrement noir, bloquant même le blanc. Reluisant tel un liquide noir de jais, elle figea pour pâlir lividement, imitant les miroirs, le regard de l'italient s'y réfléta sans plus de convenance. Se fissurant d'eux-mêmes, les morceaux volèrent en rubans d'un tendre vermeille volé du soleil, lesp upilles se réveillèrent en une aube inversé de la réalité. Murmurant un vent insolite et infidèle, le citrine de bronze se découla dans ses iris pour s'y plaquer et renvoyer l'image d'étincelles arcs-en-ciel. Le visage de la belle ne bougeait pas, ses yeux donnaient l'impression de voler dans le plus beaux des songes, curieux des mensonges de l'imaginaire, inexistant de la souffrance incendiaire. Le blanc nacré d'argent, tel sa peau, sa voix mélodieuse dit étrangement d'une voix surprenamment fureteuse, délicieuse et érangement plus gaie:

-D'où viens-tu?

Abasourdi, le jeune homme recula d'un pas. Aparemment, la magnificence qu'il avait devant lui avait du caractère et cela était loin de lui déplaîre mais le surprit quand même un peu. Il ne doutait maintenant plus de ses capacités à se défendre seule mais il n'avait pu s'empêcher d'intervenir.

- Yé souis désolé... Chez-nous on est élevé dans lé respect dé la femme et c'est plous fort qué nous. Quand on voit quelqu'un embêter oune fille, ça vient tout seul, on agit...

Malgré la poigne avec laquelle elle lui avait avoué être bonne pour gérer ce genre de situation, elle sembla être un tantinet curieuse et ne le repoussa pas totalement.

Qu'ajouter de plus sinon de dire que l'italien en était content. Son but était noble à la base et il n'avait pas songé une seconde à flirter comme un jeune premier. Il aimait en général le genre humain et avait un don pour se faire des amitiés, même s'il les trillait sur le volet pour éviter que ne s'infiltrent les vipères et les moins désirés. Dailleurs il ne supportait pas les filles et les fils à papa. Lui même se refusait obstinément tout cadeau hors de prix que pouvait vouloir lui offrir son padre.

Ne croyez pas qu'il n'avait pas remarqué les hanches si parfaites de Niana, dévoilées l'espace d'un moment, mais il ne s'y était pas attardé à outtrance, pour éviter de se faire de un : frapper et de deux, il était loin d'être un Delta!

- Yé viens dé Toscane, en Italie mais yé souis déménayé il y a 6 ans déya... C'est dour parfois dé laisser some passé derrière mais yé vécou pét-êtré plousse dé belles choses ici en y répensant bien. Et toi? Tou viens d'où?

Il n'osait pas s'asseoir. Si elle le frappait alors qu'il s'installait au sol, ça serait gênant, surtout qu'il ne voulait pas quitter la jeune femme tout de suite. Elle l'attirait, comme un aimant. Ses yeux cachaient tant de choses qu'il ne pouvait deviner et chaques regards provoquaient chez-lui un nouveau souffle de vie. Comme si elle lui procurait l'air dont il avait besoin pour continuer. Étonnant mais qu'y pouvait-il sinon de rester là, debout à tenter de faire la conversation avec la femme-soleil, comme il l'appelait déjà.

Pourquoi ce surnom secret? Parce que le soleil , lorsqu'il nous fait don de ses rayons, nous redonne le goût de vivre, de continuer et c'est ce qu'elle faisait. Du moin pour lui.

-Je ne sais pas...précisément... opta-t-elle pour ne pas dévoiler son amnésie, qui lui causait une honte irrévocable.

De son point de vue, il semblait gentil et elle choisit de déifier ce personnage avec un drôle. Au grand étonnement detous et surtout d'elle-même, Niana eut l'ombre d'un tendre sourire sur ses lèvres rosées, mais qui eut tôt fait de s'effacer. Elle retourna s'asseoir à son endroit précédent, tout en ne lui faisant aucun signe de la suivre, certes elle sortit une corde translucide de son sac noir en choissisant de la démêler. Les noeuds semblant aussi torrentiels que les voiles enchevêtrés d'or au fond de ses doux yeux mauves vivant d'un feu inconnu, elle poursuivit simplement:

-Ça doit être pénible d'abandonner le lieu de sa naissance...Selon moi, je suis un gros mélange de nationalités, mais bref j'en ai aucune idée...Toutefois, tu as gardé ton accent. Je m'appelle Niana, je suis chez les Gamma.

Puis, la corde s'entremêla sur ses doigts pour les emprisonner de leur finesse ardue, un soupir chuchotait au vent frais en élevant des boucles rebelles légèrement. Niana ajouta toujours d'une voix délicate et froide tout en fixant éperdument sa nouvelle oeuvre de noeuds:

-Je me demande qu'est-ce qui va arriver si j'essais de respirer dans l'eau!

Laissant place de la curiosité à l'amusement, la jeune fille s'approcha de l'eau, libérant Enrike de sa présence mystérieuse. Passant certainement pour une délurée ou une folle, elle se jeta dans l'eau d'un bond rapide et précis. Aterissant dans l'eau, une algue séduisit sa jambe, un rire étouffée par l'eau retentit, des boucles noires se noyèrent, l'eau l'empêcha de vivre et les souvenirs découlèrent de son subconscient. Une main la retenant sous la mer par sa tête fragile, la sensation d'une caresse évanouie d'une ancienne vague. Restée aussi longtemps sous l'eau lui aurait value de prospérer en l'image mortuaire d'une idiote noyée, certes elle arracha l'algue trompeuse farouchement et remnta en crachant une gorgée horrible de ce liquide salé. Les boucles mouillées se révélant étincelante de nuit, son regard étoilé d'or blanc, elle laissa ses yeux obstinément clos, la culpabilité rongeant son inocence d'enfant inculte de la vie. Terrifiée, ses mains devant elle, l'eau miroitaient devant elle, dans sa tête, l'histoire incroyable d'un fil bref de sa vie. Refusant de savoir, elle hurla d'une douleur peu commune, elle ne bougeait plus, même ses poumons vides d'eau se fermaient à la possibilité du mot courage.

- Moi c'est Enrike. Yé souis chez les Alpha. Yé souis pas doué pour la danse. Yé fait plousse dans lé rock. Ennechanté!

Sans pouvoir dire quoi que ce soit d'autre et sans toute attente, Niana partit vers l'eau et manqua se noyer! Enrike courru vers elle mais elle était déjà hors de danger. Il avait eu la frousse de sa vie! On aurait dit qu'elle avait oubliée bien des choses ou qu'elle lui faisait une mauvaise blague. Quoi que ça ne semblait pas être le cas...

Il allait peut-être se faire frapper mais il s'en foutait. Il fallait qu'il la sorte de là et qu'il la ramène sur la plage. La prenant le plus délicatement possible, il l'allongea sur sa serviette et l'emmitoufla dans une grosse couverture qu'il trimballait dans sa voiture quand il allait à la plage le soir. Allant chercher deux chocolats chauds, il revint vers elle et lui tendit une tasse. Pratique les cantines de la plage!

- Tou vas mieux? Tou m'as fait très peur tou sais?

Le temps se refroidissait mais il s'en foutait. Il aimait mieux qu'elle ait chaud plutôt que lui. Il s'asseya non loin d'elle en se surprenant à lui sourire bêtement. Tout près, des employés de Coney Island allumaient des feux de camp dans des tonneaux pourvu d'un grill sur le dessus. On pouvait acheter des guimauves et des saucisses à la cantine pour pratiquement rien. Généralement, les touristes aimaient bien ça et Enrike devait avouer qu'il commençait à crever la dalle...

- Tou veux manger quelquéchosse? Yé peux aller en chercher...Yé t'ennuie pé têtre...

Il voulait changer de sujet. Oublier l'incident. Se disant qu'elle souhaitait probablement oublier elle aussi. La femme-soleil avait presque tué ses rayons dans le grand bassin bleu sombre mais peu à peu, il commençait à apercevoir son scintillement revenir à la charge, pour faire frémir son coeur.

Obséquieuse de ne rien oublier, donc en contredisant inconsciemment les douces pensées de son joli héros, Niana respira d'un coup brute dans la couverture chaude d'Enrike. Son visage assombrie de boucles noires, reluissantes d'eau en se perlant, la scène passait en un film éternel jusqu'au confins de sa petite mémoire. L'amnésique des âges croisa ses bras en signe instinctif de réclusion, tel une huître affolée par les récents événements. Prenant peu à peu conscience en lui tendant un tasse qu'elle refusa, qu'il lui parlait ses yeux mauves voilés d'or revinrent se poser dans le creux des siens. Sans sourire, elle se serra dans la douillette, tout en devenant aussi froide qu'une lame d'acier brûlante de rage dans un coeur chaud de vie.

Toutefois, elle se pencha à son oreille, des rubans roses pétillant au fond de ses yeux terrifiants de beauté, mais surtout d'étrangeté. L'air coquine, l'ombre d'un sourire sur ses lèvres rosées pour subtilement murmurer un secret dans la mélodie éternelle de sa douce voix.

-Tu diras à Enrike, que si il m'ennuierait, je serais déjà partie!

Sur ce, elle lui embrassa la joue sans prévenir pour se redresser et marche vers son sac. Repliant rapidement la couverture en se demandant pouruqoi elle avait fait ça, elle essora ses mèches folles en tentant désespérément d'y mettre un ordre, certes les boucles vaguaient indécemment en lui proférant une beauté sauvage. Enfilant un jeans déchiré aux genoux, tout en laissant ses épaules et ses pieds nus, la belle revint, le foulard doré parant son cou en effleurant son décolleté.

-Tu sauras que j'ai toujours faim! annonça-t-elle en espérant le faire rire.

Puis, elle l'incita à se lever, son dos trempé saillant d'un argent inespéré, dans lequel se mariait les reflets de la lune en un or mystique. D'une main fine, Niana lissa une mèche derrière son oreille en demandant curieusement:

-Pourquoi as-tu eu peur pour moi? Tu craignais de retrouver un cadavre? Je me demandais si on respirait sous l'eau, mais j'ai bien su que non! C'est moi qui devrait t'exaspérer, j'arrête pas de faire des trucs idiots! J'ai déjà et je ferai certainement pire que me manquer de mourir! Par exemple, je me demande si ce feu est aussi brûlant qu'un four!

Décidément, l'innocence de la néophyte de la vie ne faisait que commencer et déjà se tournait-elle vers la direction des grills...

Sa vision laissant place à la noirceur totale, étant donné qu'il avait fermé les yeux aux paroles de Niana mais surtout pendant qu'elle aposa un baiser sur sa joue, repassa à la normale puis elle lui demanda pourquoi il avait eu peur...

Que répondre à cela... Alors il ne dit rien, puis elle avait mentionné avoir faim juste avant alors il s'apprêta à aller chercher le nécessaire mais la belle voulait partir dans une aventure plus folle que la première et l'italien la ratrappa en la serrant contre lui avant qu'elle ne se brûle.

- Tou vas té brouler si tou touche au feu et yé né veux pas qué tou ait mal. Yé ou peur...

Oui il allait lui dire quand même...

- Yé ou peur parce qué... Yé n'aime pas qué les yens meurent autour dé moi. Yen ai déya assez vou mourrir sous mes yeux pour en laisser d'autres soubir lé même sort. En plousse...

Il se tut. C'est vrai! Elle allait croire qu'il était fou s'il avouait bien l'aimer. En plus il n'y avait rien de concret ils venaient tout juste de commencer à se parler... Il la tenait toujours contre lui et malgré qu'il ne la retenait aucunement de force, même qu'il la tenait aussi délicatement qu'on offre une rose, il ne tenait pas vraiment à ce qu'elle se défasse de cette étreinte faite par peur qu'il ne lui arrive malheur.

Comme il était largement plus grand qu'elle, il baissa son visage pour la regarder, ses yeux empruntant tout les effets possibles des étoiles qui miroitaient dans le ciel maintenant dénué de rayons de soleil. Un seul chuchotement et un baiser sur sa joue avaient suffit à le rendre dingue de la femme-soleil qu'il tenait entre ses doigts.

Il retira ses bras à contrecoeur et légèrement rougissant.

- Déssolé... Yé...Vais aller chercher dé quoi manneger...

C'est d'un pas lent qu'il partit vers une cantine, le coeur battant et toujours les yeux brillants d'une myriade d'étoiles, formant presqu'une constellation dans ce regard de jeune Alpha.

Ramenant des guimauves et des saucisses ainsi que deux bâtons, il fit griller une guimauve et la tendit à Niana , un sourire fleurissant sur ses lèvres comme il la lui tendait. Il songeait à un tas de choses mais surtout au fait qu'elle serait magnifique même si elle enfilait un suit de ski-doo et un 'fullface'. Bon...Il avait pas toujours des pensées constructives...XD

Niana se retrouva serréecontre lui pour empêcher sa folie profonde et noire tenter une autre expérience dangereuse pour sa vie. Devant le regard de l'italien, elle ne dit rien, demeurant tendre, mais impassible. Un silence taciturne passa sur eux durant l'échange spéciale de leur regard, dans lequel Niana retrouva des étoiles sur un noir de jais dessiné d'une passion tout aussi délicate que son étreinte ou la sensation de sa peau. Respirant plus vivement, elle eut peur. Une peur qui la pétrifia encore plus que d'habitude, empêchant même sa voix de s'éveiller. La belle confronta un feu intérieur, dont la simple puissance brisa tout résistance à ses bras.

La jeune Gamma prit la confession d'Enrike d'une attention encore plus précise. Enserrant ses mains sur ses bras également, elle l'écouta sans démontrer la moindre répugnance, causant le silence, il allait avouer quelque chose, mais...il se retint. Étonnée, certes l'émotion ne passa en rien sur son visage. Lorsqu'il décida de rompre le contact de leur corps, son coeur se meurtrie de lui-même, ce feu la rongeant plus que la curiosité de son étrange amnésie, remarquant le rougissement de ses joues, le rendant encore plus mignon. Horrifiée de cette simple pensée, lorsqu'il se fut retourné, elle s'aflfigea une puissante gifle sèche pour éviter de voir ses yeux souffrants une autre fois.

-D'accord...

Dit-elle dans un doux soupir, alors qu'il revenait vers elle avec de la nourriture, la faisant griller, il lui en tendit. Acceptant de prendre une guimauve, elle s'assit sur le bord du feu, en tenant une main sur son coeur, comme si il battait d'un rythme nouveau pour elle. Toutefois, elle releva son visage, des boucles soyeuses et noires caressant involontairement sa jambe. Sa main alla se loger dans la sienne pour le tirer doucement au sol avec elle. Puis, la jeune fille fit ce qu'elle rêvait d'accomplir depuis quelqeus minutes; elle se logea sans raison valable au creux de ses bras et appuya sa tête contre son torse. Niana se serra contre lui et se demanda d'une voix souffrante:

-Peut-être devrais-je cesser d'espérer le passé? En six mois d'amnésie, j'ai vu l'horreur de la vie, chaque souvenir est une affreuse torture et...en écoutant les gens, je m'aperçois que j'ai de la chance de ne rien savoir du monde qui m'entoure. Il est cruel, plein de gens superficiels et rare sont ceux obèrent la gentillesse, comme toi.

Alors, la femme-soleil XD remplit a bouche de la guimauve géante pour la mâcher et cacha son visage en l'entourant de longues vagues noires, tout en posant son joli visage sur son torse.

Monsieur l'italien faisait déjà griller une nouvelle guimauve, tentant de se ressaisir mais aussitôt la dite guimauve bien à point que Niana l'attira sur le sable qui était encore chaud et se lova contre lui. Ses yeux se fermèrent à nouveau et il l'enveloppa de ses bras puis laissa ses doigts jouer dans les cheveux de la belle.

Elle qui avouait des choses horribles... Il en eut le coeur brisé pour elle et baisa le dessus de sa tête, reserrant doucement son étreinte.

- Bienne des chosses sour cette terre né devraient pas exister.

Bien sûr, il faisait aussi allusion aux 'affaires ' de son padre...

- Mais yé crois qué cé qu'il faut réténir lé plousse, cé sont les belles chosses qu'elle nous donne.

Relevant avec douceur le visage parfait sous tout les angles de la jeune Gamma. Il en explora chaque parcelle longuement.

- Tou es sourement la plous belle dé toutes les chosses qué yé pou woir dans toute ma vie.

Il le pensait réellement et ne tentait pas de jouer les dragueurs. Il aurait parcouru toute la Terre de ses pas pour la trouver si elle disparraîssait maintenant.

Il s'approcha d'un geste incertain, ne la quittant pas des yeux , lui caressa la joue tendrement et, sans pouvoir faire autrement car il ne souhaitait pas faire autrement non plus, il effleura les lèvres de la femme-soleil et y goûta comme on goûte le plus fin des nectar et recula lentement, le regard rivé sur le sien.

Il était complètement aphone. Il aurait voulu la serrer contre lui encore mais, la crainte qu'elle ne comprenne pas son geste ou qu'elle le repousse l'en empêcha. Il attendit donc qu'elle réagisse et les recouvrit, elle et lui, de sa couverture.

La belle percevait la douce sensation de ses doigts jouant avec ses boucles folles, qui lui donnaient cet air sauvage. Des tendres paroles vinrent ravir son coeur en l'entourant d'une douce torpeur, destinée à augmenter de plus en plus sa peur.

Une chose surmontait toutes les barrières de l'inconnu et l'instinct légendaire des amnésiques ressortaient en cet instant. Il releva son visage pour la caresser doucement, l'explorant aussi curieusement qu'elle découvrait la vie peu à peu. Niana frémit de tout son être.

Il approchait presque timidement d'elle. Évoquant sa peur, elle fut trop tétanisée par la peur pour réfuter la moindre résistance. Dès qu'il prononça l'unique phrase pouvant causer ce sentiment de honte horrible dans les confins de son esprit, elle n'eut pas le temps de réagir. Enrike approchait encore plus.

Soudain, Niana ferma les yeux, des lèvres frôlèrent les siennes. Sur ce, elle retint de toutes ses forces l'envie de mutiler la chair de son corps avec ses ongles de femme-chatte. L'air tendre, il recula, une couverture les recouvrant. Une main fine aggrippa son menton tel un point de mire. Frapper ou...faire exactement ce qu'elle venait de faire. Lui sauter au cou délicatement pour l'embrasser avec une douce passion. Elle n'y comprenait strictement rien, sauf la possibilité d'un rêve fou ou d'un espoir meurtri par le temps. Niana ne se gêna pas depresser ses lèvres contre les siennes en posant ses mains autour de son cou, de petites caresses sur ses cheveux, sa peau ou ses oreilles s'y mélangeant.

Pourquoi avait-il toujours peur qu'elle le repousse ou de faire quoi que ce soit? Une impression bizarre qui s'immiscait en lui . Comme si la jeune femme avait perdue la mémoire pour une raison affreuse.

Alors elle fit ce dont il se doutait le moin. Elle l'embrassa à nouveau en caressant son visage et une bonne partie de ce qu'il y avait dessus ( cheveux, cou, oreilles enfin bref!) Comment refuser un baiser comme celui-là? Impossible. Son coeur battait la chamade depuis bien longtemps déjà et il s'enflammait pour elle. L'Alpha se jura de ne jamais lui faire de mal et de l'aimer pour tout ce qu'elle était.

- Yé...Voudrais tellement t'aimer yousqu'à cé qué lé temps m'emmeporte au ciel.

Là vous allez dire...Il fait un peu cucul mais bon...C'est un Italien donc...Le cucul ça lui connait! XD À la limite roman-savon et peut-être même que vous vous dites : son accent fait gay mais je m'en fou... Il est charmant et ( attention un mot inventé) la gayttitude ne le guette pas!

Se couchant au sol, l'emmenant à ses côtés, il ne faisait que la regarder, encore et encore. Comment avait-il pu tomber sur la femme parfaite était un mystère pour lui mais jamais il ne regretterait d'avoir foulé le sable de cette plage ce soir. Il ne disait certe rien, mais il prit la main de Niana et la porta sur son coeur, lui faisant comprendre l'effet qu'elle avait sur lui.

Cette femme paradoxale, parraîssant si forte mais si démunie devant le monde à la fois, lui faisait découvrir ce que jamais il n'eut cru pouvoir ressentir dans cet univers qu'était la Terre, qu'était Brooklyn. Elle avait raison. Bien des évènements ici répugnaient son âme de continuer à les regarder sans pouvoir y faire quelquechose. Parcontre, il était capable de grandes choses et il choisit de les faire belles. Non pas pour cacher à Niana les attrocités de la vie, mais pour rendre la sienne meilleure.

La phrase eut un effet étrange à la belle d'Enrike, puisqu'elle plongeait désormais dans l'incompréhension totale ou presque...Le mot Amour ne lui évoquait rien de spécifique, sauf une souffrance sans bornes. Un voyage long n'aboutissant jamais, un véritable labyrinthe vers son coeur, où sa main reposait tranquillement. Cherchant ce qu'il voulait à tout pris lui faire comprendre, l'amnésique posa son oreille sur sa poitrine musclée en y palpant un son.

Surprise par les ébats de celui-ci, elle eut un sourire magnifique, alors que ses pupilles blanches composaient des papillons qui voletaient. Ils volèrent le mauve exquis en l'exposant avidement sur leurs ailes scintillantes tout en déversant l'espoir d'un or délectable, tel le miel de ses douces lèvres ou le frimas argentée du blanc amandée de ses yeux.

Son arôme d'amande et de cerise surmontant le sel de l'océan, Niana écouta encore un instant, avant de frotter délicatement, soigneusement sa tête contre lui en...ronronnant. La rendant mignonne, malgré son caractère surprenant et particulièrement imprévisible, son regard traversa le sien un instant.

Ensuite, els deux jeunes gens se régalèrent de saucisses et de guimauves devant la nuit bleutée aux étoiles rayonnantes. Les filles de la nuit ou ses larmes créaient des constellations peu communes et l'épicentre de leur vision constituait un bon champ de mire pour les souhaits. Niana fit le voeu secret de découbrir l'amour qu'elle n'avait jamais eu...

Puis, de nouveau sèche, elle se leva, ses boucles rebondissant à chacun de ses pas gracieux. Ses lèvres se penchèrent pour frôler les siennes, avant d'arborer un sorurie narquois. La jeune Gamma contourna le feu, comme pour imposer un obstacle entre eux. Les mains sur les hanches, le fil doré sur les lacets noirs de sa peau se mêlaient aux reflets penchant aux vermeilles de sa douce peau.

-Viens le chercher! s'exclama-t-elle en détalant rapidement.

Enfin, elle se senait d'huemur coquine et Enrike était donc sa cible la plus proche. Si il voulait encore l'embrassser, il valait mieux la rattrapper avant qu'une sombre idée vienne traverser son esprit pour encore mettre sa vie en danger. Courant d'une vitesse époustouflante, l'italient pouvait déjà la voir tel un point à l'autre bout de la plage. La jeune bombe d'énergie zigzagua plus loin et se cacha derrière un gros rocher, ses pieds trempés dans l'eau.

- Attend! Nonne mais tou va woir... Héhé!

L'italien courru et courru et...Courru à en perdre haleine pour retracer sa belle pleine de vie qui s'était fait la malle , le faisant travailler durt pour avoir ce qu'il désirait encore et plus que tout : les lèvres de la femme-soleil. Sa jolie Niana. Ça lui faisait tellement bizarre. Un tour sur la plage et bang! Coup de foudre pour la plus belle femme à avoir été portée sur cette terre.

Il la voyait à l'horizon maintenant mais elle parraîssait toujours si loin! Comment faisait-elle pour courrir aussi vite? Accélérant la cadence, il la retrouva au bout d'environ 3 minutes et c'est les cheveux trempés de sueur qu'il pu goûter à nouveau à la douceur de ses baisers.

Embrassant le bout de son nez, il réalisa enfin qu'il faisait nuit. Le sable était maintenant froid et les cantines n'étaient plus là, ni le marchant d'hot dogs et encore moin les autres baigneurs. Bien que son regard était avide de nouvelles tendresses de sa Nini, il était évident que le retour aux résidences s'imposaient, surtout qu'il y avait cours le lendemain .

- Nini... Yé té racompagne? Yé dois y rétourner aussi, aux résidenneces. Pouis, yé pas ennevie dé té laisser commé ça. Tou voudras mé réwoir démain?

On aurait dit un enfant, plutôt un adolescent devant sa première copine. D'un air piteux il la serra à nouveau, comme s'il ne la reverrait plus durant des semaines.

En cet instant sombre, Enrike avait exactement le regard et l'allure, qui fendait son coeur de toute part, d'un attendrissement, qui l'effrayait tant. Aversant la calomnie, elle entrava son cou de ses bras nacré d'azur, tandis qu'elle savourait ses mains l'entourant ou encore le goût exquis de ses lèvres fines.

Il l'invita à la reconduire à sa chambre, certes ses yeux mauves brillèrent d'une lueur étrange. L'or se réfugia sur les spirales tournoyantes de ses yeux, tandis qu'un zénith rose d'étoiles argentées revint faire vibrer le fond magique de ses yeux magnifiques. Osant même submerger ses blanc d'un boruillard azuré, des ondes mauves évoquaient les fantômes de la nuit sans lune, des arc-en-ciels déferlèrent en ruban étincelant en bordure enchevêtrée sur ses jolis yeux.

-Tu serais prêt à ne plus jamais m'embrasser?

Elle l'embrassa plusieurs fois longuement, un air narquois sur le visage.

-Pourquoi ne voudrais-je pas revoir mon Enrike? Je n'ai pas envie de dormir...mais libre à toi de jouer aux bons garçons Razz

Puis, Niana l'embrassa tendrement.

-Choisis maintenant, car la nuit n'attend personne...

- Prêt à né plous yamais t'emmebrasser? Y'avoue qué cé sérait oune chosse immepossible! À moin qué tou es mal aux lèvres ou qué tou mé lé démannede en sacrifice pour t'éviter la mort...répondit l'amoureux après moult baisers langoureux.

Un choix s'imposait dont l'idée de sa douce laissait une envie attirante envelopper l'italien. Suivre sa belle jusqu'au matin et bercer son coeur d'attentions. C'était ça ou tenter de dormir avec plein d'idées dans la tête dans un lit froid. Un quard de seconde passa avant qu'il n'ouvre la bouche à nouveau.

- Yé té souivrai où tou voudras qué yé té souives. À yamais ton serviteur...

Sur ce, il lui tendit élégamment son bras pour partir vers les résidences, soutenant son regard hypnotique et d'une beauté incomparable. La couverture suivit, ainsi que son fidèle sac qui l'accompagnait toujours dans ses randonnées pour se soustraire à sa vie de mafioso en devenir, dont il ne voulait rien y avoir à faire.

En cette nuit de gloire, un nouveau chapitre dans la vie de ces deux meurtris commençait. Les pages seraient sûrement bientôt remplies de paroles légères comme le vent, douces et parsemés de petits bonheurs.